HISTOIRE D'ETAULIERS

 

 

Origine. Quant à l'origine d'Etauliers, elle est assez obscure.

Aussi loin que nous ayons pu faire remonter son histoire, nous dirons qu'il était situé sur la voie romaine, dite militaire, "belli via", que Messala, commandant d'une légion, sous Auguste (31 av. JC à l'an 14 de notre ère ), créa, selon le tracé de Jules César lui-même, après la conquête de l'Aquitaine, pour relier Blavia, la " Blavia militaris" d'Ausonne, d'où Blaye.

A Mediolanum, capitale des santones, d'où Saintes.Ce fut la route des invasions barbares : Vandales du Nord en 407, Wisigoths du sud en 415, Francs du nord en 507, Sarrasins du sud en 732, Normands, de 884 à 998, qui tour à tour ravagérent et pillérent notre pays.

Dans la traverse d'une partie du territoire communal, cette voie différait par son tracé de la route Nationale actuelle et passait plus à l'ouest : chemin de l'Hôpital, du Bois de Bonnin, des Mazerats, de l'Eglise, côté ouest de la place des Halles, de la maison Clotaire Mazière, de la remise André Fontan, de la maison Ulisse Chagneau, ruisseau de la Potence, propriété Roger Dunan, la disposition de la maison de ce dernier étant caractéristique du terminus de cette voie. Celle-ci était aussi plus large que le chemin actuel.

La grande route de Poitiers à Bordeaux _l'antique voie gallo-romaine _aboutissait aux bords même de la Gironde, où l'on s'embarquait généralement pour gagner Bordeaux par la voie d'eau.

Cette même voie était celle du célèbre pèlerinage de Saint-Jacques-de- Compostelle (Gallice, Espagne), aux XII° et XIII °siécles.

Les pèlerins se reposaient dans un hôpital tenu par des religieuses, situé près de la route, territoire d'Eyrans, à quelque 500 mètres de la limite d'Etauliers.A Blaye, ils s'embarquaient pour Bordeaux, d'oû repartait la route de terre.

A cet établissement étaient annexés une chapelle démolie en 1880 et un petit cimetière supprimé à la même date. De nos jours, il subsite l'immeuble en bon état, aux murs épais, maison en rez-de-chaussée réaménagée par son propriétaire actuel, M Louis Achain, époux M Verrier.

Le nom de l'Hôpital a été conservé au village où cet établissement fut construit.